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Les propriétés et vertus de la Sauge blanche
La sauge est une plante médicinale. On la retrouve dans de nombreux rituels pratiqués par différentes cultures à travers les siècles. La sauge et notamment la sauge blanche (salvia apiana), joue un rôle prépondérant dans l’herboristerie moderne.
Les sauges et la sauge blanche
Étymologiquement, le nom « sauge » provient du latin « salvare » qui signifie « sauver ». La sauge est ainsi la plante qui sauve et on la retrouve parfois sous le nom de « salvia savatrix » (sauve et guérit).
Également connue sous l’appellation de sauge « sacrée » ou « sauge blanche de Californie », cette lamiacée provient d’Amérique du Nord où les nombreuses tribus autochtones, dont les indiens Cahuilla et Kumeyaay, en faisaient un usage courant.
En réalité, cette plante était très fréquemment utilisée par les tribus indigènes d’Amérique du Nord et d’Amérique Centrale.
Elle porte parfois le nom de « salvia apiana » du latin « apis » qui signifie « abeille » car elle les attire.
La sauge blanche (salvia apiana) est différente de la sauge commune (salvia officinalis). Elle est aussi différente de la sauge sclarée (salvia sclarea) que l’on trouve plus facilement en herboristerie, voire en épicerie. Beaucoup d’informations sur la sauge blanche sont à consulter sur le site Vibratis.fr
Ses feuilles duvetées sont plus pâles que la variété européenne et tendent vers le vert-gris. La couleur de ses fleurs va du rose au violet.
La sauge blanche est assez proche de la sauge officinale mais sa concentration en huiles essentielles est beaucoup plus élevée, d’où son intérêt pour les rituels et sur le plan médicinal.
Par ailleurs, elle peut s’hybrider avec la sauge noire de Californie ou « salvia mellifera », nom qui rappelle également la faculté de cette dernière à attirer les abeilles.
Une plante sacrée et médicinale depuis la nuit des temps
L’usage de la sauge blanche dans l’Antiquité
On retrouve la sauge dans la plupart des herboristeries du monde depuis l’Antiquité. Cette plante est intimement associée à la santé en Inde, en Chine, dans le monde Arabe, en Europe et aux États-Unis.
L’usage de la sauge blanche pour ses propriétés astringentes et antibactériennes en Chine et dans le monde arabe remonte à des temps très lointains. Dans ces deux cultures, la sauge se retrouve fréquemment dans les préparations contre la fièvre, les maux de gorge ou les rhumes. En Chine, elle servait et sert encore de nos jours à traiter les problèmes digestifs et certaines atteintes du foie, des reins ou le système nerveux.
Dans l’Antiquité grecque et romaine, la sauge était le symbole de l’immortalité et était considérée comme la panacée. Elle avait des usages variés et était par exemple utilisée pour conserver les viandes, comme cataplasme contre les morsures de serpent ou encore contre les problèmes de digestion. Pline l’Ancien la recommandait pour soigner les vers intestinaux, les problèmes de bronches, les règles douloureuses, l’épilepsie ou encore les morsures de serpents.
Les Égyptiens la consommaient sous forme d’infusion pour améliorer la fertilité et pour renforcer la mémoire.
Les légendes autour de la sauge
Dans l’Antiquité, tant par les Égyptiens que par les Grecs ou les Romains, la sauge était utilisée comme une plante médicinale mais était également considérée comme une « herba sacra », une plante sacrée.
Zeus, le dieu suprême du Panthéon grec, aurait grandi allaité par la chèvre Amalthée qui se nourrissait de sauge et dont le lait aurait acquis de ce fait un pouvoir divin.
Au début de l’ère chrétienne, la Vierge Marie aurait caché Jésus dans un buisson de sauge afin qu’il échappe aux soldats Romains. Elle aurait ainsi nommé cette plante « la plante qui sauve ».
Des Carolingiens à nos jours
En Europe et plus particulièrement en France, la sauge officinale fait partie des aromatiques les plus fréquemment utilisées depuis des siècles, notamment en infusion. Il est attesté que Charlemagne utilisait la sauge et en fit planter en Allemagne. En effet, le Capitulaire de Villis, ouvrage du neuvième siècle qui recense les plantes préconisées par Charlemagne pour les jardins royaux, mentionne déjà la sauge. Plus tard, Louis XIV fera l’éloge de cette plante qu’il consommait en infusion.
L’Abbesse Hildegarde de Bingen incorporait également la sauge blanche dans de nombreuses préparations pour calmer la toux, faire baisser la fièvre, soigner des contusions, lutter contre l’insomnie ou encore pour réguler la digestion et l’appétit. Elle notait de plus des effets plus mystiques sur les émotions dont la colère et la mélancolie.
La sauge blanche était utilisée par les druides celtes qui l’ajoutaient à l’hydromel et la cervoise pour en faire un breuvage sacré. On la retrouvait au Moyen Âge dans l’herboristerie des moines. Elle était utilisée pour ses bienfaits médicinaux contre la fièvre et la toux et dans des remèdes destinés spécifiquement aux femmes.
À la Renaissance, le vin de sauge était administré aux malades pour calmer les suées nocturnes et au 18ème siècle, la sauge était fumée sous forme de cigarettes pour lutter contre l’asthme.
C’est une plante sacrée centrale des cultures Amérindiennes. Dans l’ensemble du continent Américain, les chamans utilisent la sauge blanche et la sauge des devins « salvia divinorum ». Cette dernière possède des propriétés psychotropes et est traditionnellement fumée par les chamans pour entrer en contact avec le monde des esprits.
La sauge est une plante médicinale de premier plan dans le monde entier grâce à sa composition unique.
La composition de la sauge blanche et des autres sauges
Même si la sauge blanche est utilisée le plus fréquemment, il existe neuf cents espèces différentes de sauge à travers le monde. Bien qu’elles aient différentes compositions, toutes les variétés de sauges ont des applications thérapeutiques en commun. Découvrir les propriétés spirituelles de la sauge blanche dans notre article. La sauge blanche est l’une des plus puissantes du fait de sa composition chimique.
La composition chimique de la sauge blanche
Les sauges sont riches en huile essentielle mais c’est la sauge blanche qui en contient le plus. C’est une plante aromatique comme beaucoup d’espèces poussant en terrain aride.
Les huiles essentielles de la sauge blanche contiennent :
- Des terpènes (diterpènes et triterpènes) aux propriétés antibactériennes et antiseptiques ;
- De l’acide ursolique aux propriétés antivirales, antimicrobiennes et anticancérigènes ;
- De l’acide carnosique, un antioxydant qui protège la peau des rayons ultraviolets ;
- Du jaceosidin aux propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et un anti-allergène,
- Du camphre, un abortif et un antiviral ;
- De l’eucalyptol (1,8 cinéole) ;
- Des thujones (alpha et bêta-thujones) ;
- Aussi des alpha-pinènes ;
- Des myrcènes ;
- Et des limonènes.
L’huile essentielle de sauge blanche est rarement utilisée pure car elle contient un taux très élevé de cétones (environ 60 %). Parmi ces cétones, le thujone et le camphre sont des neurotoxiques. Elle doit donc être utilisée avec précaution et est déconseillée aux femmes enceintes et aux jeunes enfants.
Cela dit, la composition de cette plante lui confère des qualités très intéressantes sur le plan médicinal.
Des hormones végétales ou phythormones sont présentes dans la composition des sauges, expliquant son emploi à des fins gynécologiques à travers les âges et les cultures. Tandis qu’aux États-Unis, la sauge blanche était généralement utilisée pour cette raison, celle-ci n’était pas encore connue en Europe qui lui substituait la sauge sclarée.
Les sauges contiennent également des saponosides dont la présence a été mise en évidence en 1938. En effet, la sauge imite l’œstrogène et ce fonctionnement particulier appelé « œstrogènes-like » valide des millénaires d’emploi empirique.
Pour finir, les sauges contiennent également des flavonoïdes sources d’antioxydants, des minéraux et des tanins.
Les emplois de la sauge blanche
La feuille de sauge est principalement utilisée même si les racines et les tiges ont également des propriétés médicinales qui peuvent être employées ensemble ou séparément. Certaines tribus amérindiennes du Nord utilisent quant à elles la graine de sauge blanche. Selon le type de sauge que vous recherchez, veillez à bien vous informer de sa provenance, pour vous aider, n’hésitez pas à lire notre article sur « Où acheter de la sauge blanche à brûler ? » et également notre article pour vous aider à choisir votre solution pour la purification d’intérieur.
La feuille de sauge blanche est employée traditionnellement pour la préparation d’infusions, de décoctions, de cataplasmes et de teintures mères. Elle peut être également séchée puis brûlée. Pour en savoir plus, lire « Pourquoi brûler la sauge blanche ? Comment faire ?«
L’infusion et la décoction
L’infusion et la décoction de sauge favorisent la digestion et apaisent les règles douloureuses. Elles sont déconseillées aux femmes enceintes ou allaitantes. Dans les populations amérindiennes, les femmes prennent généralement de la sauge blanche après avoir accouché. Ses propriétés hémostatiques qui ralentissent les saignements sont un atout en matière de santé féminine.
La sauge blanche est également utilisée comme antiseptique. Elle permet de diminuer les suées, les sécrétions de mucus, et apaiser les maux de gorge. Ses propriétés diurétiques et régulatrices du système hormonal sont encore un autre de ses bienfaits.
La consommation d’infusions est généralement sans risque. En revanche, la décoction est par principe plus dosée et peut provoquer des nausées. Ainsi, il faut bien surveiller le temps de décoction pour éviter les désagréments.
Le cataplasme
Un cataplasme est réalisé avec de la sauge blanche fraîche employée sur les plaies pour arrêter les saignements. Le cataplasme de sauge ne présente aucun risque et peut être réalisé chez soi si le saignement est toutefois peu important. En cas de saignement abondant, il faut impérativement consulter d’urgence un médecin ou appeler les secours.
La réalisation de teintures mères
Les teintures mères sont réalisées à partir de la feuille ou de la racine de sauge blanche et ses effets sont plus puissants que ceux d’une infusion ou d’une décoction. Il est préférable de se faire accompagner par un phytothérapeute.
La racine a des propriétés antibactériennes et antifongiques et est indiquée pour combattre des streptocoques ou la candidose.
L’huile essentielle
L’emploi de l’huile essentielle de sauge blanche, qui est un remède puissant dont l’usage comporte des risques, nécessite des connaissances approfondies en aromathérapie. Cette huile présente en effet un certain degré de toxicité si elle n’est pas correctement dosée. C’est un produit très concentré car pour obtenir une petite bouteille d’huile, on utilise plusieurs dizaines de kilos de sauge.
La composition chimique de l’huile essentielle est variable selon les espèces :
- Il y a la sauge officinale (Salvia officinalis) qui est riche en cétones neurotoxiques ;
- La sauge sclarée (Salvia sclarea), d’odeur ambrée et musquée, est riche en esters aromatiques anti épileptisant et en alcool dit terpénique « œstrogène-like » ;
- Et la sauge blanche est plus rare et plus puissante.
L’huile essentielle de sauge blanche doit être très diluée et utilisée en très petites quantités (quelques gouttes). Elle ne doit en aucun cas être employée par des femmes enceintes ou allaitantes, ni des enfants.
Les usages médicinaux de la sauge blanche
La sauge blanche possède de nombreuses vertus et la liste de ses propriétés médicinales est longue :
- Antiseptique ;
- Astringente ;
- Digestive ;
- Anti-oxydant ;
- Antispasmodique ;
- Tonique ;
- Œstrogène-like ;
- etc.
Elle est donc utilisée pour traiter de nombreuses maladies du système digestif, nerveux, reproducteur féminin et de la sphère ORL. Lire également les propriétés spirituelles de la sauge.
Le système digestif
La sauge stimule l’appétit. Consommée après un repas, elle apaise les maux d’estomac. On l’utilise contre les ballonnements, les indigestions les gastro-entérites et les diarrhées. C’est un antispasmodique. C’est aussi un stimulant du foie (il vaut mieux limiter la consommation d’alcool ou de médicaments qui peuvent saturer le foie en cas d’emploi de sauge).
Le système nerveux et la mémoire
Elle est utilisée dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et pour stimuler la mémoire (effet sur l’acétylcholine) mais également pour réduire l’agitation. Les recherches sont en cours concernant son potentiel thérapeutique dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. La sauge est aussi un stimulant du système nerveux.
La sphère ORL
Elle peut être utilisée en inhalation, en infusion, en décoction ou en teinture mère pour lutter contre les rhumes, les sinusites, les bronchites et l’asthme. Ses propriétés expectorantes peuvent aider à désencombrer les bronches. Elle est également indiquée pour adoucir les maux de gorge en cas de laryngites ou de pharyngites.
Les fièvres et les suées
La sauge aide à faire tomber la fièvre et diminue la transpiration liée. Elle peut aider en cas de grippe et d’affections hivernales.
Le système immunitaire
La sauge renforce également le système immunitaire. Elle est utile pour aider l’organisme à combattre différentes affections.
Plébiscitée pour ses vertus curatives, la sauge blanche est utilisée depuis l’Antiquité sous forme d’infusion, de cataplasme, de teinture ou d’huile essentielle pour traiter divers maux. Lorsqu’elle est brûlée, elle permet aussi d’attirer les énergies positives et de chasser le mauvais esprit.